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                                                               Casanova, le film.

                                            2009.

 

“Prisonnier d’un mythe”.

 

 

A CE JOUR,CASANOVA AGAMEMNON EST TOUJOURS INCARCERE EN METROPOLE. IL EST LUN DES PLUS ANCIENS DETENUS DE France.

 

 

FORUM

DE DISCUSSION

 

 

Un documentaire écrit et réalisé par Anaïs Charles-Dominique et Stephanie Marqui.

 

Producteur : Loran Médéa.       Scrip-doctor : Fabrice Céleste

 

Monteur : Arnaud Petitet.                       Ingénieur du son : Julien Gébrael.

 

 

 

 

 

 

 

La Cavale (février-mai 1986)

 

Mise en place des éléments qui permettent de comprendre l’émotion suscitée par l’affaire à l’époque contemporaine : un récidiviste en cavale et une médiatisation à outrance. Montrer qu’il y a une première rupture, qu’il n’est pas toujours craint mais aussi, parfois, admiré, que certaines personnes prennent parti pour lui et contre les autorités, qu’il y a une certaine identification d’une toute naissante société créole contre l’ancien système colonial.

 

 

Le procès (juin 1988).

 

A travers le déroulement du procès, on entre dans le détail des faits, ce qu’il s’est passé, dans quel ordre, quelles sont les explications avancées par l’accusation, quelles sont les défenses utilisées par Casanova, pourquoi ça fonctionne au niveau du public, qu’est ce qu’il se joue au niveau social dans la fascination pour cet accusé, sur quoi se joue le verdict pendant le procès, quelles en sont les interprétations sur le moment.

 

 

La Tragédie Première (le crime du Cheval Blanc, 1969).

 

A partir de la surprise causée par le verdict, faire observer qu’il se trouvait, pourtant, dans la suite logique des événements et, en particulier, dans la récupération systématique des faits et gestes de Casanova Agamemnon dans un conflit de nature politique. Montrer que cette affaire avait des implications psychologiques au-delà des apparences sociales, montrer que les identifications à Casanova n’ont pas concerné tout le monde, montrer que l’enjeu est peut-être de l’ordre de troubles œdipiens non résolus, que la question se pose ici de façon accrue en raison des ravages causés par la colonisation, l’esclavage et l’engagisme, montrer qu’au-delà des crimes commis, ce sont les non-dits qui les perpétuent dans la société contemporaine. A ce point de la démonstration, montrer que les deux verdicts appliqués à Casanova Agamemnon n’ont pas été adressés à l’homme mais au symbole. Et que dans les deux cas ils sont passés à côté de sa vérité, la sienne propre, celle qui l’aurait reconnue en tant que personne libre et responsable de ses actes. Dans un sens, la carence dans la sanction, qui apparaît au premier abord comme une victoire sociale, empêche, en réalité, d’aller au bout du processus de décolonisation.

 

 

Epilogue.

 

Bien qu’on ait essayé par tous les moyens de la faire rentrer dans des moules (moule de l’ennemi public numéro un, moule du marron, moule du héro, moule du monstre, moule du séducteur, moule du bon fils, moule du mauvais fils, moule du méchant, moule de la victime, etc.), Casanova n’a pourtant jamais cessé de clamer son humanité, son individualité, son existence. Comme tout être humain, il a droit à sa part de mystère qui ne sera jamais compréhensible par autrui, sa capacité à réfléchir sur ses actes et son droit fondamental à changer et à toujours nous échapper.

 

 

 

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Docu-fiction de 52 minutes

 

RÉSUMÉ

 

Casanova Agamemnon  est un criminel hors du commun, qui a marqué les esprits, autant par ses forfaits que par sa personnalité. Son histoire s’étale de la fin des années 70 à nos jours, puisqu’il est encore incarcéré en métropole, sans date de sortie. Cet homme, qui a tué deux fois- son grand frère et son patron-, tenté de tuer -sa compagne- a également été accusé de viol- par l’épouse d’un policier. Pourtant, son destin n’a cessé de fasciner une foule d’anonymes dont certains lui ont même prêté main-forte pendant sa longue cavale. Son histoire est celle d’un être brisé par la prison alors qu’il sort à peine de l’adolescence. Un être qui tentera de reconstruire sa vie après ces années «  de prison, de fureur et de larmes »  en rentrant au pays. Mais la Réunion des années 80 est bien loin de celle qu’il a quittée quinze ans auparavant. Son île a changé, sa famille aussi. Ses parents sont morts, son frère s’est attribué l’héritage. Casanova Agamemnon a perdu tous ses repères. Cette « rancune du dépossédé » le conduit dans la spirale du crime : il tue et prend le maquis.

Lorsqu’il réapparaît, c’est sous les feux des projecteurs. Son procès est médiatisé. Le jour du verdict, il est attendu par le public telle une star. Charmeur, beau parleur, comédien, Casanova Agamemnon manie toutes les subtilités de la séduction, se montrant à la hauteur du personnage annoncé dans ce patronyme extraordinaire : un prénom de séducteur et un nom qui évoque la tragédie grecque.

 

 

FICHE TECHNIQUE

Genre : Docu-fiction

 

Durée : 52 mn

 

Lieux de tournage : La Réunion

 

Format de Tournage : DVC-PRO

 

Montage : Final Cut Pro HD

 

 

NOTE D’INTENTION

 

L’histoire de criminel singulier  contient tous les ressorts d’une tragédie moderne, comme le dit l’un des interlocuteurs interrogés. Elle nous a interpellé à plusieurs titres.

En premier lieu, le personnage principal est exceptionnel. Il est, sans nul doute, un homme intelligent, doué de multiples talents qui auraient pu s’exprimer sans cette destinée, entachée par le crime. Il semble, de manière consciente ou non, avoir construit sa vie sur l’art de paraître comme s’il avait trouvé là sa seule richesse. A travers ses talents d’orateur, l’apparence soignée et son rapport à l’autre, il s’est construit un personnage d’envergure qui ne manque de séduire le public. Il assume ses crimes de sang, les explique, voire les justifie. Ancré dans son époque, il trouve les mots pour faire mouche, captivant son auditoire. 

D’autre part, son histoire et la manière dont elle est perçue au fil des époques raconte l’évolution de la Réunion, de la fin des années 70 à nos jours. La modernisation de l’île, l’évolution des mentalités, la persistance des références à une mythologie locale comme le marronnage ; autant d’aspects qui émergent dans le parcours du criminel.

L’idée principale de ce docu-fiction est d’explorer l’évolution de la société réunionnaise en utilisant un parcours individuel de personnage déviant comme fil conducteur. Tout au long du film, différentes époques seront restituées à travers les images d’archives TV, des cartes postales d’époque, des articles de presse, des morceaux de musique en vogue et de nombreux témoignages restituant la vie d’autrefois. L’objectif étant, à l’aide de la contribution d’historiens, de psychiatres, de journalistes, d’avocats, de démonter les mécanismes qui ont permis la construction sociale d’un tel personnage. Un soin particulier sera donné au tournage (choix des éclairages au cours des interviews, prise de vue de paysages, plan subjectif pour restituer la cavale de Casanova Agamemnon). De plus, le traitement des images sera également approfondi (effets sonores, images retravaillées en noir et blanc, ralenti, zoom) au cours de la postproduction. La voix-off sera confiée à un comédien, qui devra adopter un ton lent, appuyé et ménageant le suspense.

 

 

Les affaires criminelles sont des miroirs de notre société et ne peuvent être résumées par le profil psychologique de l’auteur.

Les faits doivent être éclairés par un certain nombre d’éléments : contexte social, économique et historique, les  relations entre le protagoniste et le parcours socio-affectif des auteurs.

 

 

Nous souhaitons affirmer la volonté de traiter avec respect et considération victimes et auteurs en nous gardant de tout un jugement moral ou de s’ériger en justicier.

           

 

Le film sera construit selon plusieurs grandes périodes : la cavale, le procès, l’enfance, en faisant des allers-retours et en se libérant d’une présentation chronologique. Le but est de ménager le suspense à travers une série de surprises et de rebondissements, en alternant les périodes calmes (plans longs, musique lente, récits) et les séquences plus rapides (montage dynamique, musique rythmée, succession de phrases choc). De nombreux paysages et vue des villes en panorama seront également intercalés pour situer l’action.

 

 

 

 

Remerciements.

 

 

Sully Boulevard


Laurent Tournesac

 

Mahdia B

 

Jean-Alain Turpin.

 

Philippe Bessière

 

Dominique Thionville

 

Jean-Noël Fortier

 

Iqbal Akhoun

 

Vit Sitaya

 

Jean-François Réverzy

 

Loran Hoarau

 

Hoarau

 

Thirel

 

Geneviève Payet

 

Michel Latchoumanin

 

Maxime Tavéa

 

Axel Marsand

 

Kali Lambert

 

Alexander Saindou Dhoulanoune

 

Jean Marie Ferfing

 

Gilles Ivoula

 

Pascal Samal

 

Chamina Asvat

 

Marie Stéphanie Folgoat.

 

Giovanni Baudouin

 

Jean Yves Roset

 

Louis Maillot

 

Roland Hoarau

 

Ganganant François

 

Georget Beaudor

 

Monsieur Briand

 

Philippe Perrault

 

Michel Perrot

 

Sadck Assenjee

 

Charles-Henri Maillot.

 

Pit CHECK ORTHOGRAPHE

 

Jacques Tillier et toute l’équipe du Journal de l’île de La Réunion.

 

Bruno Geoffroy et toute l’équipe du Quotidien.

 

Toute l’équipe de Témoignages.

 

Vally Rassoul Ayoub

 

Véronique et Christophe Desmarais

 

La personne qui a prêté la radio pour la fiction à la mare.

 

Les personnes qui ont accepté qu’on filme dans leur chantier

 

Les figurants sur les fictions

 

Corinne Hivanhoé et tout le personnel des Archives Départementales de la Réunion.

 

Juliette Romainstal, Erick Lauret, Sandrine Dandrate et tout le personnel de la Bibliothèque Départementale de La Réunion.

 

Anne-Emilie Rabin

 

Sandrine Orrico et Dominique E.

 

Christina et Helena N.