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tel : 0692 22 36 80 (Loran Medea).
Casanova, le film.
2009.
“Prisonnier d’un
mythe”.
A CE
JOUR,CASANOVA AGAMEMNON EST TOUJOURS INCARCERE EN
METROPOLE. IL EST L’UN DES
PLUS ANCIENS DETENUS DE France.
Un
documentaire écrit et
réalisé par Anaïs Charles-Dominique et Stephanie Marqui.
Producteur : Loran Médéa. Scrip-doctor : Fabrice Céleste
Monteur : Arnaud Petitet.
Ingénieur du son : Julien Gébrael.
Mise en place des éléments qui permettent
de comprendre l’émotion suscitée par l’affaire à l’époque contemporaine :
un récidiviste en cavale et une médiatisation à outrance. Montrer qu’il y a une
première rupture, qu’il n’est pas toujours craint mais aussi, parfois, admiré,
que certaines personnes prennent parti pour lui et contre les autorités, qu’il
y a une certaine identification d’une toute naissante société créole contre l’ancien
système colonial.
Le procès (juin 1988).
A travers le déroulement du procès, on
entre dans le détail des faits, ce qu’il s’est passé, dans quel ordre, quelles
sont les explications avancées par l’accusation, quelles sont les défenses
utilisées par Casanova, pourquoi ça fonctionne au niveau du public, qu’est ce
qu’il se joue au niveau social dans la fascination pour cet accusé, sur quoi se
joue le verdict pendant le procès, quelles en sont les interprétations sur le
moment.
A partir de la surprise causée par le
verdict, faire observer qu’il se trouvait, pourtant, dans la suite logique des
événements et, en particulier, dans la récupération systématique des faits et
gestes de Casanova Agamemnon dans un conflit de nature politique. Montrer que
cette affaire avait des implications psychologiques au-delà des apparences
sociales, montrer que les identifications à Casanova n’ont pas concerné tout le
monde, montrer que l’enjeu est peut-être de l’ordre de troubles œdipiens non
résolus, que la question se pose ici de façon accrue en raison des ravages
causés par la colonisation, l’esclavage et l’engagisme, montrer qu’au-delà des
crimes commis, ce sont les non-dits qui les perpétuent dans la société
contemporaine. A ce point de la démonstration, montrer que les deux verdicts
appliqués à Casanova Agamemnon n’ont pas été adressés à l’homme mais au
symbole. Et que dans les deux cas ils sont passés à côté de sa vérité, la
sienne propre, celle qui l’aurait reconnue en tant que personne libre et
responsable de ses actes. Dans un sens, la carence dans la sanction, qui apparaît
au premier abord comme une victoire sociale, empêche, en réalité, d’aller au
bout du processus de décolonisation.
Epilogue.
Bien qu’on ait essayé par tous les moyens
de la faire rentrer dans des moules (moule de l’ennemi public numéro un, moule
du marron, moule du héro, moule du monstre, moule du séducteur, moule du bon
fils, moule du mauvais fils, moule du méchant, moule de la victime, etc.),
Casanova n’a pourtant jamais cessé de clamer son humanité, son individualité,
son existence. Comme tout être humain, il a droit à sa part de mystère qui ne
sera jamais compréhensible par autrui, sa capacité à réfléchir sur ses actes et
son droit fondamental à changer et à toujours nous échapper.
RÉSUMÉ
Casanova Agamemnon est un criminel hors du commun, qui a marqué
les esprits, autant par ses forfaits que par sa personnalité. Son histoire
s’étale de la fin des années 70 à nos jours, puisqu’il est encore incarcéré en
métropole, sans date de sortie. Cet homme, qui a tué deux fois- son grand frère
et son patron-, tenté de tuer -sa compagne- a également été accusé de viol- par
l’épouse d’un policier. Pourtant, son destin n’a cessé de fasciner une foule
d’anonymes dont certains lui ont même prêté main-forte pendant sa longue
cavale. Son histoire est celle d’un être brisé par la prison alors qu’il sort à
peine de l’adolescence. Un être qui tentera de reconstruire sa vie après ces
années « de prison, de fureur et de larmes » en rentrant au pays. Mais
Lorsqu’il réapparaît, c’est
sous les feux des projecteurs. Son procès est médiatisé. Le jour du verdict, il
est attendu par le public telle une star. Charmeur, beau parleur, comédien,
Casanova Agamemnon manie toutes les subtilités de la séduction, se montrant à
la hauteur du personnage annoncé dans ce patronyme extraordinaire : un
prénom de séducteur et un nom qui évoque la tragédie grecque.
FICHE TECHNIQUE
Genre : Docu-fiction
Durée : 52 mn
Lieux de tournage :
Format de Tournage : DVC-PRO
Montage :
Final Cut Pro HD
NOTE
D’INTENTION
L’histoire de criminel singulier contient tous les ressorts d’une tragédie
moderne, comme le dit l’un des interlocuteurs interrogés. Elle nous a
interpellé à plusieurs titres.
En premier lieu, le personnage
principal est exceptionnel. Il est, sans nul doute, un homme intelligent, doué
de multiples talents qui auraient pu s’exprimer sans cette destinée, entachée
par le crime. Il semble, de manière consciente ou non, avoir construit sa vie
sur l’art de paraître comme s’il avait trouvé là sa seule richesse. A travers
ses talents d’orateur, l’apparence soignée et son rapport à l’autre, il s’est
construit un personnage d’envergure qui ne manque de séduire le public. Il
assume ses crimes de sang, les explique, voire les justifie. Ancré dans son
époque, il trouve les mots pour faire mouche, captivant son auditoire.
D’autre part, son histoire et la
manière dont elle est perçue au fil des époques raconte l’évolution de
L’idée principale de ce docu-fiction
est d’explorer l’évolution de la société réunionnaise en utilisant un parcours
individuel de personnage déviant comme fil conducteur. Tout au long du film,
différentes époques seront restituées à travers les images d’archives TV, des
cartes postales d’époque, des articles de presse, des morceaux de musique en
vogue et de nombreux témoignages restituant la vie d’autrefois. L’objectif
étant, à l’aide de la contribution d’historiens, de psychiatres, de
journalistes, d’avocats, de démonter les mécanismes qui ont permis la
construction sociale d’un tel personnage. Un soin particulier sera donné au
tournage (choix des éclairages au cours des interviews, prise de vue de
paysages, plan subjectif pour restituer la cavale de Casanova Agamemnon). De
plus, le traitement des images sera également approfondi (effets sonores,
images retravaillées en noir et blanc, ralenti, zoom) au cours de la postproduction.
La voix-off sera confiée à un comédien, qui devra adopter un ton lent, appuyé
et ménageant le suspense.
Les affaires criminelles sont des miroirs de notre société et ne
peuvent être résumées par le profil psychologique de l’auteur.
Les
faits doivent être éclairés par un certain nombre d’éléments : contexte
social, économique et historique, les
relations entre le protagoniste et le parcours socio-affectif des
auteurs.
Nous souhaitons affirmer la volonté de
traiter avec respect et considération victimes et auteurs en nous gardant de
tout un jugement moral ou de s’ériger en justicier.
Le film sera construit selon plusieurs
grandes périodes : la cavale, le procès, l’enfance, en faisant des
allers-retours et en se libérant d’une présentation chronologique. Le but est
de ménager le suspense à travers une série de surprises et de rebondissements,
en alternant les périodes calmes (plans longs, musique lente, récits) et les
séquences plus rapides (montage dynamique, musique rythmée, succession de
phrases choc). De nombreux paysages et vue des villes en panorama seront
également intercalés pour situer l’action.
Remerciements.
Sully Boulevard
Laurent Tournesac
Mahdia B
Jean-Alain Turpin.
Philippe Bessière
Dominique Thionville
Jean-Noël
Fortier
Iqbal Akhoun
Vit Sitaya
Jean-François Réverzy
Loran Hoarau
Hoarau
Thirel
Geneviève Payet
Michel
Latchoumanin
Maxime Tavéa
Axel Marsand
Kali Lambert
Alexander Saindou
Dhoulanoune
Jean Marie Ferfing
Gilles Ivoula
Pascal Samal
Chamina Asvat
Marie Stéphanie Folgoat.
Giovanni Baudouin
Jean Yves Roset
Louis Maillot
Roland Hoarau
Ganganant François
Georget Beaudor
Monsieur Briand
Philippe Perrault
Michel Perrot
Sadck Assenjee
Charles-Henri Maillot.
Pit CHECK ORTHOGRAPHE
Jacques Tillier et toute l’équipe du Journal de l’île de
Bruno Geoffroy et toute l’équipe du Quotidien.
Toute l’équipe de Témoignages.
Vally Rassoul Ayoub
Véronique et Christophe
Desmarais
La personne qui a prêté la radio pour la fiction à la mare.
Les personnes qui ont accepté qu’on filme dans leur chantier
Les figurants sur les fictions
Corinne Hivanhoé
et tout le personnel des Archives Départementales de
Juliette Romainstal,
Erick Lauret, Sandrine Dandrate
et tout le personnel de
Anne-Emilie Rabin
Sandrine Orrico
et Dominique E.
Christina et Helena N.